
En allemand, übertragung de über, au-dessus et tragen, porter, supporter : soit, littéralement, porter-dessus. Dans la langue courante, employé pour transmission voire retransmission d’une émission de radio , mais aussi pour transcription, traduction, etc.
En français, transfert selon le Larousse, c’est l’action de transférer, de déplacer quelque chose ou quelqu’un : en Droit, le transfert de propriété par ex., en sport, le changement de club d’un joueur, etc.
L’expression « faire un transfert sur quelqu’un » est une expression assez courante depuis que certaines notions psychanalytiques se sont banalisées. De ce quelqu’un, il s’agit le plus souvent d’une personne en position de savoir : le médecin, l’enseignant, le politique, etc. ; mais aussi de en position de savoir faire ou de savoir y faire, comme le sportif, le chanteur. Le transfert, au sens commun, s’équivaut à l’élan affectif, une certaine admiration voire énamoration.
Mais le transfert, tel qu’il a été découvert et tel qu’il est conceptualiser en psychanalyse répond à une réalité, voire un réel bien plus complexe.
Cette année je vais m’attacher à répondre à ces quelques questions posées par ma petite note d’invitation :
Qu’est-ce que le transfert ?
En quoi y-a-t il une spécificité du transfert en psychanalyse ?
Quelle est la fonction du transfert dans la cure, et en quoi celle-ci est-elle primordiale ?
Qu’est-ce que « le maniement du transfert » par l’analyste, comme le théorise Freud puis Lacan, et en quoi ce « maniement » conditionne les autres éléments de la cure, jusqu’aux interprétations même ?
Dans un premier temps, nous aborderons cette découverte, et même cette invention du transfert par Freud.
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