
Veuillez, conformément à mon droit, publier en entier ces lignes.
Le Monde paru le jeudi 26 juin dans sa dernière édition change sa mise en page pour ajouter en caractère gras au compte rendu des incidente causés à l’École normale supérieure par l’interruption de mon cours les » remarques » de la direction de cette école.
Mes conférences sont, dit-elle, » mondaines, incompréhensibles à quelqu’un de normalement constitué « , propos assez douteux pour faire rire, pas forcément à mes dépens.
Le jour même, sous le coup de réactions sur lesquelles lumière sera faite, M. Flacelière rétracte ces dires de la direction de l’école, dont je rappelle qu’en tant que directeur il est responsable. Il le fait d’un prétendu démenti, où il leur substitue une diffamation qualifiée à laquelle le Monde fait place le lendemain vendredi.
Communiquer qu’il s’agit d’un faux n’est en effet pas désavouer le contenu, mais la publication du texte.
C’est bien par contre diffamer que de parler de provocation de l’adversaire, et, plus fort, d’arguer de vols commis dans l’appartement privé du directeur à l’E.N.S. par ceux qu’il appelle mes disciples de ce fait même.
Le Monde, où l’on connaît mieux qu’ailleurs M. Flacelière (sans préjudice de ce qu’entendit son envoyé sur place), n’a pas douté de l’authenticité des propos ainsi retirés (ajouterai-je qu’on me dit qu’ils furent tenus pour » trop beaux » pour avoir besoin d’être confirmés).
Ce n’est pas seulement au Monde qu’on retenait que ces propos étaient bien de lui.
Acquiesçant donc ensuite d’avoir été, dans son information, hâtif, le Monde ne se devait-il pas de ne pas publier la déclaration reçue, cette fois, au nom de M. Flacelière, sans lui demander de préciser de quels vols, nommément de quelle sorte d’objet volé, il entend entacher la présence chez lui de gens qui lui demandaient une explication, à laquelle il s’est refusé ?
M. Flacelière justifierait ainsi son appel à la police, suivi de l’effet immédiat de sa présence armée.
Je somme par votre voie M. Flacelière de dire la portée des vols qu’il met au compte de ses visiteurs indiscrets.