Gérard Pommier : « Pour une psychanalyse politique »

Source : Fondation Européenne pour la Psychanalyse, juin 2024

 » Le Maître de la Cité meurt d’envie de détourner les fonds publics…
Faire souffrir veut dire fermer les hôpitaux, démantibuler les services
publics, la SNCF, les aéroports, etc. Et en plus, les réglementations
tatillonnes s’accumulent sur les détails : la vitesse des véhicules,
les fumeurs persécutés…les enfants mis en rang, testés, médicalisés,
taxés d’handicapés au nom du scientisme… le racisme s’appuie sur un
fond endogamique et incestueux, celui de rester dans sa famille identitaire…
idem pour la disparité des salaires entre hommes et femmes qui
correspondent à l’angoisse de castration des hommes…Un jour, des
millions de femmes, d’abord solitaires, se révoltent contre leurs conditions.
C’est une libération pour les hommes aussi, féminisés sans le
savoir. « 

Drogue et guerre civile

AN

Intervention aux XVIèmes Journées de REIMS pour une clinique du toxicomane « Politique et Interprétation », 28/29 Novembre 1997, REIMS

Il y a 100 ans, la psychanalyse est née de ce qui pouvait s’entendre de la parole de l’hystérique : la nature signifiante du symptôme.

Je propose une interprétation de la politique de santé publique en matière de toxicomanie ; une interprétation à propos de cet isomorphisme qui lierait une symptomatologie à la pratique thérapeutique inventée à son encontre.

La question est : que nous enseigne en matière de toxicomanie la politique de soins aujourd’hui ?

La politique, c’est la substitution. Substitution de drogue, mais aussi substitution d’organe, de travail, de conjoint… et de politique. Le Réel est ce qui revient toujours à la même place.

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