De la reconnaissance comme effet de miroir

Miroir

Reprenons l’étude de ce premier séminaire public de Jacques Lacan avec l’expérience du bouquet renversé d’Henry Bouasse. Dans un premier temps, l’expérience apparaît comme la métaphore de la constitution imaginaire du Moi, en tant qu’image unifiée prématurément du Sujet. En effet, le vase caché dans la boîte et les fleurs ne s’unissent que dans l’image virtuelle du miroir concave. Métaphore donc du sujet primitif au corps morcelé, aux prises avec l’anarchie pulsionnelle, qui appréhende dans le miroir une image unifiée de lui-même, telle qu’il y est désigné, nommé.

Mais les choses et l’appareil psychique en l’occurrence, ne sont pas si simples, et Lacan va complexifier quelque peu l’expérience en y introduisant un miroir plan. Le sujet, symbolisé par l’œil, se tient maintenant du côté du miroir concave et il peut percevoir l’unicité de l’image dans le miroir plan, à condition qu’il n’accommode pas son regard sur les fleurs réelles. Cette nouvelle métaphore introduit à de nouvelles notions :

Lire la suite