Néolibéralisme et Jouissance

Dans son livre « Le malaise dans la civilisation », Freud établit un parallèle entre l’évolution psychique de l’individu et les progrès de la civilisation.

L’histoire de l’occident décrit ainsi une évolution, de l’organisation clanique pré-historique, forcément incestuelle ; à la royauté et le règne du Pater Familias, incarnation du Dieu unique ; puis à la démocratie bourgeoise post-révolutionnaire, qui engendra le capitalisme par la grâce du développement industriel.

Au temps de ce capitalisme triomphant, les familles élargies traditionnelles se dissolvent et se dispersent aux grès des opportunités d’emploi. C’est ainsi que naissent dans le même temps les états nations et la famille nucléaire, limitée aux géniteurs et leur progéniture.

Nous voyons ici à l’œuvre l’éternelle lutte entre Eros et Thanatos, la pulsion de vie et la pulsion de mort, décrites par Freud comme étroitement intriquées dans le psychisme humain. D’un côté, on assiste à l’agrégation continue des communautés humaines jusqu’au processus de mondialisation civilisationnel que nous connaissons aujourd’hui ; et d’un autre côté, à la désintégration de l’enracinement culturel et du lien familial des individus.

Nous sommes en quelque sorte au temps du processus d’individuation – séparation de la civilisation, processus qui, chez le sujet en devenir, lui permet d’acquérir une personnalité  un tant soit peu détachée des oripeaux parentaux, et apte à investir en son nom propre l’environnement social.

Pour autant, la civilisation continue sa progression. Jacques Lacan et Michel Foucault –entre autres- ont théorisé dans les années soixante-dix l’évolution actuelle. Soit, la prise de pouvoir de l’économie sur le politique ; et l’atomisation des sujets à la recherche éperdue d’une jouissance intrinsèquement éphémère.

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Sidonie Csillag, la jeune homosexuelle de Freud

« Sur la psychogenèse d’un cas d’homosexualité féminine » est daté de 1920, cet article de Freud relate le cas d’ « une jeune fille de dix-huit ans, belle et intelligente, issue d’une famille socialement haut placée » qui le consulte quelques mois en 1919.

D’emblée, Freud « avait plusieurs raisons de se sentir mal à l’aise ». C’est que, d’une part, la demande émane des parents : « Il n’est pas indifférent qu’un être humain vienne à l’analyse de son propre mouvement ou qu’il le fasse parce que d’autres l’y amènent » ; et, d’autre part part, cette jeune fille s’avère asymptomatique : elle « n’était pas malade – elle ne souffrait pas pour des raisons internes, elle ne se plaignait pas de son état ».

Autant dire que l’affaire s’annonce mal, mais Freud n’est guère en mesure de refuser un coup de pouce financier : « La vie à Vienne devient de plus en plus difficile ; on a du mal à se nourrir et plus encore à se chauffer ; et la spéculation et l’inflation rendent les pénuries d’autant plus intolérables (…) Freud se plaint à ses amis proches, surtout en hiver : ils n’ont pas, lui et sa famille, de quoi manger à leur faim, et il est là, dans son bureau glacial, à s’efforcer d’écrire, les doigts gourds »[1].

Il existe une autre raison, dont Freud ne parle pas, pour qu’il s’intéresse à l’homosexualité féminine. C’est qu’à cette époque, il est préoccupé par la question de l’homosexualité féminine de sa propre fille Anna, qui est en analyse avec lui depuis plus d’un an.

Le cas de la jeune homosexuelle

Cette jeune fille de bonne famille est éprise d’une femme de petite vertu, de dix ans son aînée, « une cocotte », bisexuelle notoire. Freud note ce que l’on nommerait aujourd’hui un clivage : autant elle pouvait s’afficher avec publiquement avec la dame bien aimée aux yeux de tout Vienne ; autant « toutes les roueries, tous les faux-fuyants, tous les mensonges lui étaient bons pour organiser à leur insu ses rencontres avec elle ».

Si cette situation irrite le père, « un homme grave et respectable », elle n’indispose guère la mère, « une femme encore dans la jeunesse et qui manifestement ne voulait pas renoncer à la prétention de plaire elle-même par sa beauté ».

La jeune fille semblait avoir eu un développement conforme aux préceptes freudiens de l’époque : « Dans ses années d’enfance, la jeune fille était passée par la position normale du complexe d’Œdipe féminin ». Ainsi, vers 13-14 ans, elle prit en affection un petit garçon de trois ans au point qu’elle voyait régulièrement dans un square : « elle était alors dominée par un puissant désir d’être mère elle-même et d’avoir un enfant ».

Elle est âgée de 16 ans lorsque sa mère met au monde un troisième frère : « Auparavant sa libido avait pris comme position la maternité, après cela elle fut une homosexuelle s’éprenant de femmes mûres, ce qu’elle est restée depuis ».

Ce qui devait arrivait arriva. Alors qu’elle se promenait avec la dame à proximité du bureau de son père, elle le croise et il leur lance un regard furieux : « Quelques instants plus tard elle se précipitait sur la voie du chemin de fer urbain ». C’est que la dame, ne voulant pas d’histoires, lui avait intimé l’ordre de mettre fin à leur relation.

C’est après cette tentative de suicide que les parents font appel à Freud.

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Religion Privée Et Retour Du Refoule Religieux

Intervention aux 9èmes Rencontres de Douai « Addiction et Religion », le 2 octobre 2008

L’addiction, tout comme la religion, est une invention spécifiquement humaine. L’addiction, en quelque sorte, réactive l’extrême dépendance dans laquelle l’homme vient au monde, dépendance extrême qui est assez spécifique à l’être humain, et la religion parce qu’à partir du moment où l’homme est habité par le langage, est un être parlant, il nomme et tente de donner du sens à ce qu’il trouve autour de lui.

En toute première analyse, la religion, c’est avant tout donner du sens à ce qui dépasse l’entendement humain, c’est-à-dire la mort.

L’étymologie même du mot religion qui vient du latin « religare », signifie faire un lien, relier. Une religion est en quelque sorte un contrat social, une sorte de consensus au sens à donner au mystère qui nous entoure, voire un dogme qui s’impose aux membres d’une même tribu, d’une même culture, voire une civilisation commune.  Avec la mondialisation des échanges et les projets scientifiques, nous comprenons comment l’humanité est passée du polythéisme localisé au monothéisme mondialisé, c’est-à-dire des dieux au Dieu.

Seulement, avec la révolution industrielle, la fin de l’idéal théocratique, vous assistez à la fin aussi de l’emprise religieuse en quelque sorte, pour reprendre Nietzsche qui écrivait en 1882 « Dieu est mort », pour rendre compte par une formule très concise de l’obsolescence du fait religieux à l’ère de la modernité.

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LES TOXICOMANES SONT MAL BARRES

Journées de l’Association Freudienne Internationale, Toxicomanies : Les psychanalystes et la méthode chimique, PARIS, 25/26 Janvier 1997.

« Le Prisonnier »

            Vous connaissez sans doute ce feuilleton télévisé des années 70/80, dont les épisodes débutent invariablement par une intoxication faite au héros, agent secret démissionnaire.

            Cet espion se réveille dans une sorte de village virtuel où, à l’image de ses habitants qui s’interpellent par leur numéro, tout est mis en œuvre pour devancer les désirs et ordonner en toute convivialité la vie quotidienne.

            Il n’y a plus à se préoccuper de quoi que ce soit, et notre agent secret est sommé de faire taire ses doutes et ses interrogations, mais aussi de livrer les renseignements qu’il détient, car ce paradis a un prix, celui d’un savoir qui lui serait propre.

            La vigilante surveillance de « L’Organisation » est là pour répondre à tout et à tous selon leurs souhaits, puisque, de ce village, de toutes les façons, il n’y a pas moyen d’y échapper.

            C’est la série-culte, « Le Prisonnier », dont le village de Portmeirion a été reconstitué au Pays de Galles, sous la houlette de l’acteur Patrick McGoohan, qui ne s’est jamais remis de ce rôle.

            Eh bien, la drogue c’est comme ça, la drogue agit à peu prés de cette façon: c’est en tout cas ce que m’ont appris les toxicomanes que je rencontre. L’injection faite, le sujet à la toxicomanie évolue dans un monde parallèle, un monde virtuel d’où est exclue toute inhibition, toute crainte, toute interrogation.

            La drogue, c’est le silence des organes, et avant tout, le silence de l’organe psychique.

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J. LACAN : Psychanalyse et Médecine

16 février 1966, Collège de Médecine, Salpêtrière

Extraits choisis

Le médecin en prescrivant se prescrit lui-même (…) Le médecin dans son meilleur est aussi un philosophe.

Quand le malade est envoyé au médecin ou quand il l’aborde, ne dites pas qu’il en attend purement et simplement la guérison. Il met le médecin à l’épreuve de le sortir de sa condition de malade, ce qui est tout à fait différent, car ceci peut impliquer qu’il est tout à fait attaché à l’idée de la conserver. Il vient parfois nous demander de l’authentifier comme malade, dans bien d’autres cas il vient, de la façon la plus manifeste vous demander de le préserver de sa maladie, de la traiter de la façon qui lui convient à lui, celle qui lui permet de continuer d’être un malade bien installé dans sa maladie.

Un corps est quelque chose qui est fait pour jouir, jouir de soi-même.

La science est en train de déverser certains effets qui ne sont pas sans comporter quelques enjeux. Matérialisons-les sous la forme de quelques produits qui vont des tranquillisants aux hallucinogènes. Cela complique singulièrement le problème de ce qu’on a jusque-là qualifié d’une manière purement policière de toxicomanie. Pour peu qu’un jour nous soyons en possession d’un produit qui nous permette de recueillir des informations sur le monde extérieur, je vois mal comment une contention policière pourrait s’exercer.

Il y a un désir parce qu’il y a de l’inconscient, c’est-à-dire du langage qui échappe au sujet dans sa structure et ses effets, et qu’il y a toujours au niveau du langage quelque chose qui est au-delà de la conscience, et c’est là que peut se situer la fonction du désir.

Ce que j’appelle jouissance au sens où le corps s’éprouve, est toujours de l’ordre de la tension, du forçage, de la dépense, voire de l’exploit. Il y a incontestablement jouissance au niveau où commence d’apparaître la douleur.

Ce qui est inattendu, c’est que le sujet avoue lui-même sa vérité et qu’il l’avoue sans le savoir.

Si la santé devient l’objet d’une organisation mondiale, il s’agira de savoir dans quelle mesure elle est productive. Que pourra opposer le médecin aux impératifs qui le feraient l’employé de cette emprise universelle de la productivité ? Il n’y a d’autre terrain que ce rapport par lequel il est médecin, à savoir la demande du malade. C’est à l’intérieur de ce rapport ferme où se produisent tant de choses qu’est la révélation de cette dimension dans sa valeur originelle : le rapport à la jouissance du corps.

Le texte complet : http://aejcpp.free.fr/lacan/1966-02-16.htm

Jacques Lacan : lettre du 05/01/1980 aux membres de l’Ecole Freudienne de Paris

Je parle sans le moindre espoir – de me faire entendre notamment.

Je sais que je le fais – à y ajouter ce que cela comporte d’inconscient.

C’est là mon avantage sur l’homme qui pense et ne s’aperçoit pas que d’abord il parle. Avantage que je ne dois qu’à mon expérience.

Car dans l’intervalle de la parole qu’il méconnaît à ce qu’il croit faire pensée, l’homme se prend les pieds, ce qui ne l’encourage pas.

De sorte que l’homme pense débile, d’autant plus débile qu’il enrage… justement de se prendre les pieds.

Il y a un problème de l’école. Ce n’est pas une énigme. Aussi je m’y oriente, point trop tôt.

Ce problème se démontre tel, d’avoir une solution : c’est la dis – la dissolution.

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Jacques Lacan : « L’acte psychanalytique »

« L’Acte psychanalytique » : Jacques Lacan surpris par Mai 68

Jacques-Alain Miller livre son édition du Livre XV du séminaire du psychanalyste, qui traite de la relation entre maître et disciple – à point pour les événements de mai 1968.

Par Elisabeth Roudinesco (Historienne et collaboratrice du « Monde des livres ») Publié le 12 février 2024

« L’Acte psychanalytique. Le séminaire, livre XV », de Jacques Lacan, édité par Jacques-Alain Miller, Seuil/Le Champ freudien, 320 p., 26 €.

Consacré à « l’acte psychanalytique », ce séminaire, délivré à l’Ecole normale supérieure entre novembre 1967 et juin 1968, occupe une place singulière dans l’œuvre orale de Jacques Lacan (1901-1981). Celui-ci affronte, cette année-là, une crise interne au sein de l’Ecole freudienne de Paris, qu’il a fondée en 1964. Il veut en effet introduire une nouvelle procédure de nomination des psychanalystes (la « passe »), peu appréciée de ses compagnons de route. Quant à la révolte ­étudiante, elle vient perturber son enseignement dès avril 1968.

La situation est d’autant plus paradoxale que Lacan expose devant son auditoire une réflexion sur la relation entre un maître et ses disciples alors même que, dans la rue, les insurgés contestent une autorité mandarinale dont il est un pur représentant. Aussi bien est-il confronté à une réalité qui le prend au dépourvu.

L’acte analytique tel qu’il le conçoit se définit comme un travail de l’inconscient au cours duquel un élève (analysant) peut devenir psychanalyste grâce à un analyste occupant la place d’un maître, appelé « sujet-supposé-savoir ». A la fin de la cure, celui-ci « s’évanouit » fantasmatiquement, tandis que l’analysant devient psychanalyste et doit assumer à son tour une transmission du savoir clinique et théorique.

Tout en citant élogieusement un article du philosophe et historien libéral Raymond Aron, son « ami », Lacan fait état, avec fierté, de sa rencontre avec Daniel Cohn-Bendit. Et il en profite pour réprimander ses disciples qui, au lieu d’aider les étudiants à « lancer des pavés », leur ­demandent ce qu’ils « attendent d’eux ».

Noms effacés

Il est regrettable que l’éditeur du texte, Jacques-Alain Miller, ait cru bon de supprimer deux séances de ce séminaire : celle du 31 janvier 1968, au cours de laquelle, en l’absence de Lacan, ses principaux disciples discutent du contenu de son enseignement, et celle, très courte, du 8 mai, où il se dit solidaire de l’ordre de grève lancé par le Syndicat national de l’enseignement supérieur. Ont disparu ainsi la plupart des interventions qui prouvent à quel point Lacan élaborait sa conceptualité dans une confrontation permanente avec ses partisans. En tout, les noms d’une vingtaine d’entre eux ont été effacés, dont ceux de Xavier Audouard, François Tosquelles, Félix Guattari, Jean Oury ou Jean Ayme.

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Lacan, l’exposition

Quand l’art rencontre la psychanalyse

La pensée de Jacques Lacan est avec celles de Roland Barthes, Michel Foucault, Jacques Derrida et Gilles Deleuze, essentielle pour comprendre notre contemporanéité. Or, si des hommages et des expositions ont déjà considéré la plupart de ces figures intellectuelles, la pensée de Lacan reste à ce jour, sur le plan muséal, inexplorée, alors que ce dernier a entretenu une relation très forte avec les œuvres d’art.

Exposition 31 déc. 2023→27 mai 2024

Centre Pompidou-Metz

Commissariat

Marie-Laure Bernadac et Bernard Marcadé, historiens de l‘art, associés à Gérard Wajcman et Paz Corona, psychanalystes

Plus d’info : https://www.centrepompidou-metz.fr/fr/programmation/exposition/lacan-lexposition

Le transfert est l’amour qui s’adresse au savoir

Le transfert est l’amour qui s’adresse au savoir[1]

 

Lors de son séminaire sur les 4 concepts (1964), Lacan énonce que l’analyste doit attendre le transfert pour commencer à donner l’interprétation. Pour qu’une analyse ait lieu, il faut bien que l’impétrant ait l’idée que ce qui le fait souffrir peut trouver sens au niveau de l’inconscient. Et que la pratique de l’analyste puisse révéler le désir inconscient en œuvre dans le symptôme. La théorie lacanienne du transfert repose sur ce Sujet supposé Savoir qui s’installe dans les premiers temps d’une analyse.

Nous l’avons vu, Freud aborde le transfert essentiellement dans sa dimension imaginaire, marquée par l’amour et la résistance, et ce malgré l’enseignement qu’il aurait pu tirer de la cure de l’homme aux rats. Lacan va s’attacher au cours de son enseignement à aborder la dimension symbolique du transfert lors de l’analyse, et pour cela, il fera du désir de l’analyste le pivot de la question du transfert analytique.

Ce sera l’objet de son séminaire sur Le Transfert, tenu en 1960-1961. Les 6 premières séances sont consacrées au Banquet de Platon, texte qui se propose d’élucider ce qu’il en est de l’amour. Différents éminents philosophes se sont déjà exprimés quand arrive le tour de Socrate, dont Platon fut l’élève.

Socrate est une énigme, sans doute psychotique, il se baladait pieds nus dans Athènes, s’adressant au tout venant. Il n’a pas fait école, au sens des écoles philosophiques florissantes à cette époque en Grèce, il n’a jamais rien écrit mais il a produit une rupture épistémologique qui marque l’histoire de la philosophie. Il a toujours privilégié la parole, mémoire vivante, à l’écrit, mémoire morte, et il n’est connu que grâce à ses disciples : Lacan dira que Socrate est l’homme qui a suscité le plus long transfert de tous les temps.

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Clinique 2.0 (III) : Phallus

Phallus

Je vais reprendre là où je vous avais laissé la dernière fois, c’est-à-dire la question du phallus.Il n’y a que de rares occurrences du terme phallus dans l’œuvre de Freud. J’en retiens deux :

  • 1923, « L’organisation génitale infantile » : « Le caractère principal de cette organisation génitale infantile est en même temps ce qui la différencie de l’organisation génitale définitive de l’adulte. Il réside en ceci que, pour les 2 sexes, un seul organe génital, l’organe mâle, jour un rôle. Il n’existe donc pas de primat génital, mais un primat du phallus ».

Freud indique ainsi que ce n’est pas le pénis, l’organe masculin qui prime, mais ce qu’il désigne du nom de phallus, en tant que le phallus est de tout temps, et dans toutes les régions du monde, est une représentation figurée, et souvent démesurée, de l’organe mâle en érection. Le phallus représente donc la fonction symbolique attribuée à l’organe anatomique.

  • 1927,  » Le fétichisme » : « Le fétiche est le substitut du phallus de la mère auquel a cru le petit enfant et auquel il ne peut renoncer ».

Freud emploiera plus volontiers le terme de stade ou phase phallique, qui fait suite aux stades oral et anal. La genèse de cette approche se trouve déjà dans « Les 3 essais », nous nous en contenterons pour notre propos aujourd’hui.

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