
La séance du 10 février 1954 du premier séminaire public de Lacan, sur laquelle nous nous arrêtons aujourd’hui, occupe une place particulière dans le cursus lacanien à plus d’un titre. Ainsi, il en existe 2 versions, celle de J. A. Miller parue au Seuil en 1975, et la version écrite de la main même de Jacques Lacan en 1956, publiée dans le premier numéro de la revue théorique de la toute nouvelle Société Française de Psychanalyse et reprise telle quelle dans les « Ecrits » en 1966. Cette seconde version, la première chronologiquement, est présentée comme une « transposition amplifiée » de la séance. Dans ce N° 1 de « La Psychanalyse », elle cohabite avec un texte du linguiste Benveniste, « Remarques sur la fonction du langage dans la découverte freudienne », et une traduction par Lacan même de la conférence de Heidegger sur Héraclite intitulée « Logos », entre autres articles.



La réalité de l’événement est une chose, mais il y a quelque chose d’autre : c’est l’historicité de l’événement, c’est à dire quelque chose de souple et de décisif qui fut une impression sur le sujet, qui domina, et qui est nécessaire à expliquer la suite de son comportement. (Jacques Lacan)
