
Intervention aux journées de l’ALI, « Être toxicomane ? De la nécessité de théoriser les addictions », 22 & 23 juin 2019, Paris, à propos de la parution du livre de Patrick Petit « Être toxicomane ? Psychanalyse et toxicomanie », Éditions érès
La re-lecture de ces textes si finement travaillés de Patrick Petit m’a rappelé son indéniable apport théorique qui m’a accompagné durant ces 25 dernières années d’accompagnement des toxicomanes à Douai.
Je voudrais soulever 3 points, 3 points de convergence me semble-t-il, en guise d’introduction en quelque sorte à ces journées.
Premier point : il ne suffit pas de prendre de la drogue pour être toxicomane, Freud le relevait déjà. Patrick Petit insiste : pour être pharmocodépendant, un corps suffit, les souris des laboratoires en attestent ; mais pour être toxicomane, encore faut-il être un sujet parlant, un sujet à la parole.





1/ Même dans la drogue, la femme n’est pas l’égale de l’homme. Les statistiques sont impitoyables, elles ne varient guère quelque soient leurs origines géographiques, quelque soit le milieu culturel : plus des trois-quarts des addicts sont de sexe anatomique masculin. Et cela concerne aussi bien les drogues licites que les drogues illicites. En ce qui concerne le tabac, il semblerait que la proportion de fumeuses progresse, ne perdons pas espoir !

